« Ne cherchez plus le monde d’après, il est déjà là … », la vision d’un philosophe physicien
Par Catherine et Pascal Lefeuvre
Master Coachs professionnels
Marc HALEVY (qui n’a rien à voir avec Marc LEVY !) est un philosophe, physicien de la complexité. Il se définit comme « Tisserand de la compréhension du devenir ». Il est aussi un de nos principaux mentors. Il nous guide dans nos réflexions.
Nous vous avions donné un aperçu des pensées futuristes de Marc Halevy dans nos manifestes « MAINTENANT POUR DEMAIN* » à destination des leaders, ou « OSER SA VIE **», plutôt orienté grand public. Face à un mode de vie moderne qui épuise autant les Hommes que la planète, ces 2 manifestes présentent des solutions pragmatiques et efficaces qui permettent, grâce à notre vécu, d’enclencher la mécanique humaine du rebond pour décider plutôt que subir.
Lors de nos derniers échanges avec Marc (le 30/10/2020), il nous a partagé ses dernières pensées, criantes de lucidité. Nous ne pouvions pas, ne pas vous les partager (avec son accord).
Bonne lecture.
Catherine & Pascal Lefeuvre
* Téléchargement direct et gratuit ici
** Téléchargement direct et gratuit ici
Par Marc Halévy
Les accélérations de l’avenir liées à la pandémie.
L’avenir est déjà là …
La pandémie, vue avec recul, a accéléré des mouvements de fond (déjà tous bien présents, à l’état plus ou moins latent) qui mènent vers le nouveau paradigme en émergence. Visualisons-en quelques uns :
- la fin des longs voyages et déplacements, donc :
- le déclin de l’aéronautique (et des aéroports) et de l’automobile,
- le déclin du tourisme exotique et lointain,
- le déclin de la manne pétrolière qui finance tous les terrorismes et séparatismes islamiques,
- la banalisation du télétravail (et la fin du contrat d’emploi salarié, du droit du travail y afférent et des syndicats …),
- la généralisation des visioconférences,
- l’accélération de la robotisation des productions industrielles,
- l’accélération de l’algorithmisation de pans entiers des services (avocats, notaires, médecins, comptables, assureurs, …),
- le déclin de la grande distribution et la fin des « caissières »,
- le déficit migratoire des grandes villes,
- la montée des néo-ruraux,
- la montée des tourismes « verts » de ressourcement et la fin des tourismes de « défoulement » (stations de sport d’hiver, « sports » moteur sur terre, dans l’air ou sur eau, parcs d’attraction et de loisir, etc …),
- l’obsession de la santé et du bien-être, et la croissance des métiers (et des charlataneries) y afférents,
- la réorganisation complète des systèmes éducatifs, en général, et des universités et grandes écoles en particulier (notamment sur la notion de « cours présentiels »),
- le dépassement des maladies infantiles du numérique ludique et inutile, sans la moindre valeur d’utilité économique : réseaux sociaux, jeux vidéos, musiques et films en ligne, téléphones portables, « intelligence artificielle » confinant à l’indigence bien réelle, … et les milliers de gadgets absurdes et ridicules que nous imposent les GAFA. La vraie révolution numérique est encore devant nous … elle sera au service de l’augmentation de la valeur d’utilité des biens et des services, au service de l’utilisateur final (et non de l’amusement de quelques geeks lobotomisés),
- l’entrée en fonction d’un principe généralisé de frugalité, le déclin des hyper-consommations et l’application massive du principe « moins mais mieux »,
- le développement de la valeur d’usage, de la qualité et de la durabilité des produits, et la fin consécutive de l’économie de masse et de prix bas, au profit d’une économie de personnalisation, de proximité et d’utilité,
- la montée, dans tous les métiers, de l’exigence de virtuosité contre les médiocrités ambiantes actuelles (toutes les tâches sans intelligence seront robotisées ; le centre de gravité des métiers humains se déplace déjà, à grande vitesse, vers les tâches non procédurales, non analytiques, non répétitives, non programmatiques, etc …),
- la montée d’une exigence forte de « donner du sens » à tout ce que l’on est, à tout ce que l’on fait et à tout ce que l’on devient (avec ou sans les religions, avec ou sans ascèse spirituelle, avec ou sans « coach » ou « psy », …),
- la sortie du hiérarchique et la migration vers la vie en réseaux (non plus les primitifs réseaux dits sociaux actuels, mais des réseaux fermés ou semi-fermés, transnationaux, réservés aux « intimes choisis » ou aux « membres cooptés », et construits sur la base d’un projet commun ou d’un patrimoine commun),
- etc …
- sans oublier, last but not least : le fin des Etats-nations et de leurs institutions désormais obsolètes, au profit d’organisations continentales (Euroland, Angloland, Sinoland, Latinoland, Afroland, Russoland, Indoland et Islamiland dont les trois premières seront les locomotives) profondément fédérales (comme l’Union Européenne doit l’être), fédérant non plus des nations, mais des régions ayant chacune une identité et une autonomie socio-économico-culturelle avérée.
Allez ! On se revoit après 2028 … et on en reparle. OK ?